La courbe continue de grimper. Le nombre de salariés placés en chômage partiel atteint désormais 11,3 millions, a annoncé la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, ce mercredi sur France Inter, soit plus d'un sur deux dans le secteur privé. Les entreprises sont, quant à elle, 890.000 dorénavant à avoir recouru à ce dispositif qui suspend le contrat de travail et fait porter le paiement des salaires par l'Etat pour les deux tiers et l'Unédic pour le solde.
S'il n'est pas question, a-t-elle ajouté, de mettre fin à ce dispositif anti-licenciement à compter du 1er juin, l'heure est pourtant venue d'envisager la sortie en douceur en cohérence avec le plan de déconfinement annoncé mardi à l'Assemblée nationale par le Premier ministre . Dans cette optique, le taux de prise en charge par l'Etat devrait être « un peu moins important » à compter de cette date, mais cela sera « progressif » à l'image de la reprise économique.
Point important, cette évolution ne concernera pas les entreprises fermées administrativement pour raison sanitaire (hôtels, cafés, restaurants…) tant qu'elles seront soumises à cette interdiction de reprendre leur activité. « Il ne s'agit pas de revenir au système précédent mais simplement d'augmenter le reste à charge pour les entreprises. Cela concernera toutes les demandes et pas uniquement celles faites à partir du 1er juin », a fait savoir le ministère du Travail. La réunion prévue ce jeudi entre Edouard Philippe et les partenaires sociaux, sera peut-être l'occasion d'en savoir plus.
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